Humapsy, « des patients pour une psychiatrie humaniste… »
Une psychiatrie humaniste… ce ne sont seulement des soignants gentils et sympathiques. Ce sont des professionnels qui ajoutent à leurs connaissances médicales des maladies, leur compréhension du psychisme de chacun, en le rencontrant, en l’écoutant, en prenant le temps.
Ca se perd…
Une psychiatrie humaniste ce sont des infirmiers spécialisés (mais ça n’existe plus depuis 93), qui savent faire de l’hôpital psychiatrique un lieu bienveillant, protecteur et non une punition. Et bien sûr, des lieux de soins à l’extérieur, qui doivent être accueillants, vivants, et chaleureux. Dans ces conditions, l’observance des traitement est bonne – puisque c’est ça qui préoccupe tant.
Une psychiatrie qui se dit fondée sur les progrès des neuro-sciences est très présente dans les médias et fait beaucoup de promesses, mieux soigner les cerveaux malades. Mais en attendant, quelle relation sait-elle nouer avec chacun ?
HUMAPSY est une association créée par des patients suivis à Reims, par un dispositif de secteur dont nous n’avons pas à nous plaindre, bien au contraire. Nous avons depuis été rejoints par de nombreuses personnes.
Si nous sommes devenus militants, c’est donc par solidarité avec les personnes qui vont encore très mal, et ne bénéficient pas d’accompagnements qui leur permettent d’évoluer. Car les «prises en charge » se résument parfois, en dehors de fréquentes hospitalisations, à une injection « retard » chaque mois, comme si le traitement pouvait tout résoudre de leur souffrance.
Depuis la loi du 5 juillet 2011, la psychiatrie peut résoudre le problème de l’observance des traitements, avec la pire des méthodes : la contrainte « au soin » en ambulatoire – de quel soin parle-t-on ?… »
Notre compassion pour les personnes que l’on traite ainsi est grande, car cette façon simpliste ou commode de pratiquer la psychiatrie se banalise.
Sans cette loi, nous n’aurions sans doute jamais créé HUMAPSY.
Une association tente de porter aussi loin qu’il est possible une parole, un témoignage fort de l’expérience de ses membres…
Voilà le notre: L’accompagnement humaniste des patients est indispensable, car il est le soin, un soin éthique, qui respecte la dignité, la singularité et la liberté de chacun d’entre nous.
salle des prévôts hôtel de ville paris
14 juin 2014
Pour le moment ni la Mairie de Paris, ni Les représentants de hôpital Ste-Anne n’ont signé la charte…
Bravo Humapsy pour ce moment fort et incroyablement vivant que vous avez organisé avec détermination et engagement! Vivement la 2ème mad pride!
simplement bravo pour la participation d’humapsy l’organisation de la Mad Pride et pour ces paroles fortes que je partage entiérement
Un grand merci pour l’organisation de ce très bel évènement!! C’était très revigorant!
A continuer absolument !
BRAVO
Bravo pour cette MadPride 2014!
Et que l’association Humapsy, et toutes les autres qui luttent contre la déstigmatisation, meilleure compréhension, et prise en charge humaniste des patients qui souffrent de pathologies psychiques ou mentales, se développent et trouve écho auprès de chacun au sein de la population entière, qui peut être concernée, un jour ou l’autre, par des proches, amis… touchés par ce type de maladie.
Les petits David vont pousser de plus en plus haut face aux géants décideurs, gouvernements, administrations…
Merci pour votre enthousiasme, communicatif!
Bonjour,
Merci à Humapsy d’avoir participé à l’organisation de cette belle réussite. J’étais présent dans l’hôtel de ville et auditeur de ces jolis discours. Je suis curieux de voir l’impact de cette charte dans les mois à venir.
W.
Ce mouvement doit s’amplifier, car la crise grave que traverse la psychiatrie de secteur, l’immense régression qui repose sur des causes internes (perte de qualification des psychiatres et des soignants, déréliction de leur militantisme historique), et externes (abandons de la psychiatrie par les politiques, déliquescence du lien social, stigmatisation des malades psychiques par Sarkozy, relative perte d’influence du collectif des 39, sans doute, en partie, à cause de la polémique sur la loi Handicap, dont l’appel des 1000 -que j’ai signé- à Villejuif le 1er juin 2013, cette prise de position, a priori légitime, nous ayant sans doute détournés de la motivation initiale. Cette motivation initiale pour la création du collectif des 39 / Quelle hospitalité pour la folie ? avait été la même que celle de la fondation d’Humapsy : réagir à l’aspect liberticide de la Loi du 5 Juin 2011. Malgré le beau et immense travail du député Robiliard et de la commission parlementaire dont il fut le rapporteur (Mission d’information sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie), le rapport de cette mission risque, hélas, n’avoir que peu d’écho dans la loi sur la santé préparée par M. Touraine. Toutes ces raisons font qu’un tel mouvement, initié et poursuivi par les personnes en soins, est fondamental pour restaurer l’humanité dans les soins psychiques. P.S. : Personnellement, je préfèrerais Mad Dignity à Mad Pride.
Ce mouvement doit s’amplifier, car la crise grave que traverse la psychiatrie de secteur, l’immense régression qui repose sur des causes internes (perte de qualification des psychiatres et des soignants, déréliction de leur militantisme historique), et externes (abandons de la psychiatrie par les politiques, déliquescence du lien social, stigmatisation des malades psychiques par Sarkozy, relative perte d’influence du collectif des 39, sans doute, en partie, à cause de la polémique sur la loi Handicap, dont l’appel des 1000 -que j’ai signé- à Villejuif le 1er juin 2013, cette prise de position, a priori légitime, nous ayant sans doute détournés de la motivation initiale). Cette motivation initiale pour la création du collectif des 39 / Quelle hospitalité pour la folie ? avait été la même que celle de la fondation d’Humapsy : réagir à l’aspect liberticide de la Loi du 5 Juin 2011. Malgré le beau et immense travail du député Robiliard et de la commission parlementaire dont il fut le rapporteur (Mission d’information sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie), le rapport de cette mission risque, hélas, n’avoir que peu d’écho dans la loi sur la santé préparée par M. Touraine. Toutes ces raisons font qu’un tel mouvement, initié et poursuivi par les personnes en soins, est fondamental pour restaurer l’humanité dans les soins psychiques. P.S. : Personnellement, je préfèrerais Mad Dignity à Mad Pride.
Erratum : la prenthèse fermée après … détournés de la motivation initiale).