L’inquiétude commence à grandir depuis le 17 juillet, jour de la fin du mandat non renouvelable de Adeline Hazan du poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) . Depuis cette date : RIEN. Pourquoi un tel silence du gouvernement sur ce sujet ? Peut-être à cause des alarmes qu’elle a déclenché, ou a cause de ses rapports sur l’état de nos hôpitaux psychiatriques, peut-être qu’elle faisait trop de bruit autour de la façon dont sont traités en général les citoyens ayant affaire à la psychiatrie…
Les visites effectuées par le CGLPL dans les établissements et services psychiatriques admettant des patients en soins sans consentement l’ont conduit au constat que l’hospitalisation à temps plein s’accompagnait d’atteintes, plus ou moins graves, aux droits des patients, à leur dignité, avec une grande disparité selon les établissements. Régimes d’interdictions trop stricts, enfermements injustifiés, habillements imposés, isolements et contentions banalisées, informations non fournies, sont autant d’atteintes aux droits du patient loin d’être toujours justifiées par son état clinique et qui peuvent être aggravées par des conditions d’hébergement indignes.
L’observation de ces disparités, les témoignages, les réflexions offertes permettent d’avancer des explications sur l’origine, les facteurs ou les motivations de ces atteintes aux droits, d’en montrer les effets délétères, tant pour les patients que pour l’institution psychiatrique, et de proposer des pistes d’amélioration recentrant la prise en charge sur un patient sujet de droits.
Deux articles qui résument très bien nos craintes :
Et :
