Lettre d’Humapsy pour défendre un psychiatre décent face à une direction incohérente coercitive et inique.
Nous l’avons rencontré pour certains d’entre nous, avant même son internat lors d’un stage, au centre de jour Antonin Artaud à Reims. Dès lors il fût pour nous, un allié, un désalièneur, on le voit déjà dans le film un monde sans fous questionner la question des clés. L’ironie du sort veut que ce soit ce combat qui lui vaille aujourd’hui les foudres de sa hiérarchie.
Aujourd’hui devenu psychiatre chef, il se dévoue au soutien des patients tant dans sa pratique quotidienne, dans l’intimité de la relation de soin, que sur le terrain de la politique et de la transmission.
Nous lisons les journaux, écoutons la radio, produits par les clubs et associations du service qu’il dirige. Nous rencontrons certains patients lors de rassemblements de clubs où de voyages thérapeutiques et il semble que sa personne soit plutôt reconnue et appréciée par ceux-ci.
D’autre part, nous sommes une association militante, et nous avons pu constater, sur le terrain des mobilisations, par ses prises de paroles, par sa présence, son soutien à la cause du droit à des soins humains et à la défense des patients face aux attaques que subissent l’humanité et la dignité lorsque le monde politique et managérial se préoccupe de folie.
L’article de Mathieu.B sur Médiapart
Les usagers sont constamment menacés de ré-hospitalisation forcée avec le cauchemar des traitements forcés et de ne pas savoir quand on va sortir: à cause de cela, ils ne peuvent pas assumer leur rôle politique ni s’allier avec les médecins progressistes.
En psychiatrie, en France, on vous force à vous empoisonner sous la menace d’une hospitalisation forcée. Il me semble que la menace est la marque des voyous, pas des médecins. Je pense que les droits de l’homme sont inter-dépendants: ce n’est pas seulement les contentions, le mitard, l’akhatisie aux neuroleptiques, ou les électrochocs, c’est l’hospitalisation forcée et le traitement forcé, qu’il faut abolir absolument, car la possibilité d’un abus entraîne tous les autres abus. Il me semble que la politique doit suivre la guidance ONU et OMS, respectivement Convention CDPH et guidance Quality Rights.
Le guide OMS là: https://www.who.int/publications/i/item/9789240025707
Le communiqué de l’OMS là: https://www.who.int/fr/news/item/10-06-2021-new-who-guidance-seeks-to-put-an-end-to-human-rights-violations-in-mental-health-care