Une série documentaire de Johanna Bedeau, réalisée par Angélique Tibau
SÉRIE Psychiatrie : la folie ordinaire (4 épisodes)
lien vers l’émission: ICI disponible à partir de lundi 27 mai 2021

Arrêté du 10 mars 2021 relatif à la définition de l’expertise spécifique des psychologues mentionnée à l’article R. 2135-2 du code de la santé publique – Légifrance (legifrance.gouv.fr)
« Applied Behavior Analysis (ABA)
Groupe d’habiletés sociales et d’affirmation de soi
Modèle d’intervention précoce : le modèle de DENVER pour jeunes enfants
Outils de communication alternatifs augmentés (par échange d’images, signes, numériques, …)
Pivotal Response Treatment (PRT) : entrainement aux comportements pivots
Preschool Autism Communication Therapy (PACT)
Thérapie d’échange et de développement (TED)
Traitement et éducation pour enfants avec autisme ou troubles de la communication (TEACCH)
Thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
Remédiation cognitive »
RDV le 02 mai ! MOBILISATION

Toutes les informations:
https://collectifrencontres.wordpress.com/2021/03/25/rencontres-2021/
Visite du Centre Antonin Artaud (Reims) – parcours de soin en psychiatrie – cese – Conseil économique social et environnemental Rencontre avec les soignants, associations et patients du centre Centre Antonin Artaud de Reims, dans le cadre de la saisine : « Améliorer le parcours de soin en psychiatrie ».Le centre Antonin Artaud, créé en 1985, est un lieu d’accueil et de soins ouvert sur la ville qui regroupe un CMP et un CATTP. L’équipe a placé l’humain au cœur de son projet dans le respect des personnes et de la parole de chacune et de chacun.
Les travaux en psychiatrie du CESE: https://www.lecese.fr/travaux-du-cese/saisines/ameliorer-le-parcours-de-soin-en-psychiatrie
10/03/21 Les troubles psychiatriques ouvrent officiellement droit à une priorité vaccinale
L’officialisation d’une priorité vaccinale contre le Covid pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques était attendue. Le ministère de la Santé vient d’actualiser la liste des comorbidités donnant un accès prioritaire pour les 50-74 ans
Olivia, militante associative
Parole du 21 décembre 2020, mise en texte avec Christine
Est-ce que le militantisme est un travail ? En tous cas, c’est le travail que je me donne, avec l’association HumaPsy, où il faut avoir eu une expérience de la psychiatrie en tant que patient pour être membre actif, et où les tâches sont partagées, ça tourne. La notoriété d’HumaPsy est encore faible mais les réseaux sociaux fonctionnent bien.
C’est Fred qui s’occupe de Face Book et du blog. Avec lui et Mathieu, le président, nous formons aujourd’hui le bureau ; le conseil d’administration est composé de sept personnes . Ils ont créé l’association HumaPsy, avec d’autres patients du centre Antonin Artaud, en décembre 2011, l’année où a été votée la loi dite du 5 juillet. Je les ai rencontrés dans des manifs parisiennes contre ce projet de loi qui me touchait directement car j’étais en « rupture de soin », comme disent les services de psychiatrie. La loi promettait une avancée des droits avec l’introduction d’un juge pour vérifier la légalité des hospitalisations sous contrainte. Avancée « mesurée », comme le montre bien le film « 12 jours » de Raymond Depardon. Mais, surtout, elle introduisait la possibilité d’imposer aux patients des « soins » sous contrainte, en ambulatoire, en dehors de l’hôpital. Sous la menace d’une ré hospitalisation.
De mon côté, à Paris, j’avais eu affaire à une psychiatrie totalement à l’opposé de la psychothérapie institutionnelle qui est pratiquée au centre Artaud. J’en ignorais tout, comme la plupart des gens. Je m’attendais à ce que la riposte contre ce projet de loi vienne uniquement des patients et de leurs proches, car j’imaginais que tous les soignants étaient comme ceux que je connaissais. Ils devaient donc se frotter les mains puisque cette loi allait leur faciliter la tâche pour imposer aux patients de suivre leurs traitements au long cours. Et là, j’ai découvert un collectif de professionnels qui s’inquiétaient, qui dénonçaient cette loi sécuritaire, expliquaient que le « soin sous contrainte », ce n’est pas du soin. C’est comme cela que j’ai commencé à militer, début 2011, au collectif des 39. Et que j’ai rencontré les patients du centre Artaud dans les manifs, derrière l’Assemblée Nationale, devant le Sénat, et enfin place de la République en juillet, quand on avait perdu. A la tribune il y avait deux gars de Reims, avec écrit sur leurs tee-shirts : les Fous Autonomes de Champagne ! Alors quand ils ont fondé HumaPsy, je suis allée en train à Reims pour adhérer. Ça devait être début 2012, puisque je me souviens avoir fait le voyage dans le même wagon que François Hollande, alors en campagne électorale…
Lire la suite: https://pourquoiseleverlematin.org/2021/01/22/pour-une-psychiatrie-humaine/





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APPEL PUBLIC AUX PARLEMENTAIRES
Pour le retrait de l’article 42 indument inscrit dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS)
Prévenir les isolements, stopper les contentions
Le 19 juin dernier, le Conseil constitutionnel a obligé le législateur à préciser le cadre des pratiques d’isolement et de contention mécanique des patients en psychiatrie en introduisant l’action du Juge des Libertés et de la Détention (JLD). Parallèlement, la Contrôleuse Générale des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) a dénoncé les conditions scandaleuses d’utilisation de ces pratiques.
Le mouvement pour le Printemps de la psychiatrie, rassemblant les soignants, les soignés et les familles de soignés – réunis ce jour en Assemblée générale – tient d’abord à affirmer unanimement que ces deux pratiques ne sont pas de nature thérapeutique. Elles ont une finalité sécuritaire. Les rationalisations qui affirment le contraire doivent être déconstruites.
En ce qui concerne la contention mécanique du patient par des sangles sur un lit, il est établi qu’elle accentue la peur, accroît la souffrance, est vécue comme humiliante et au bout du compte constitue un traumatisme pour le patient.
Les pratiques alternatives permettent de l’éviter, comme en atteste la raréfaction de ces contentions vers la fin du siècle dernier. Les institutions psychiatriques ayant développé les dispositifs de « soins sectoriels » ont pu se doter de moyens humains, matériels et immatériels (conceptions de soin) jusqu’à faire disparaitre les sangles des services de soins. Cela parallèlement à la disparition des murs autour de ces hôpitaux. Cette évolution, améliorant la situation des soignés, suscitait la fierté chez les soignants.
En ce qui concerne l’isolement dans une chambre aménagée, cette pratique représente une des alternatives à la contention. Si elle peut constituer un recours en urgence pour contenir l’agitation destructrice ou autodestructrice provoquée par l’état psycho-pathologique de la personne soignée, avant qu’elle ne soit soulagée par des actions cette fois thérapeutiques, c’est l’abus de son usage à d’autres fins qui est inadmissible et doit cesser.
La tendance à abuser de l’isolement et de la contention est croissante depuis deux décennies :
– Le surcroit des isolements résulte d’abord de la raréfaction des moyens humains et matériels dans les dispositifs hospitaliers et extra-hospitaliers, conséquence d’une véritable camisole de constriction financière imposée à la psychiatrie publique. Ôter cette camisole c’est ce à quoi devrait s’atteler le législateur à travers le PLFSS en cours de rédaction.
– Le recul fondamental des conceptions du soin enseignées à l’université et dans les centres de formation, qui sont centrées sur le cerveau (approche biologique, conditionnement) au lieu de la personne (approche bio-psycho-sociale, transférentielle et sectorielle), a une incidence sur la multiplication de ces pratiques. S’y ajoute la perte de toute une culture professionnelle suite à la disparition du diplôme d’Infirmier psychiatrique. Le recul de l’analyse des pratiques et de l’approche institutionnelle des services aggrave la situation.
– Elle concorde également avec des évolutions sociétales ayant entrainé la dégradation des conditions de soin : les conditions existentielles de la population accentuant les besoins de soin psychiatrique, la gouvernance des hôpitaux contournant les médecins et infirmiers, le management déshumanisé et déconnecté de la réalité des soins, l’envahissement du soin par les tâches administratives (codage), le turnover organisé et l’interchangeabilité des soignants et des administratifs, les politiques de santé ruinant l’attractivité de l’hôpital public, etc.
Dans ces conditions dégradées de la psychiatrie française, l’apport du Juge des libertés concernant l’isolement et la contention pourrait apparaître pour certains comme la solution. En effet, l’intervention d’un tiers-protecteur du droit de la personne, est censée stopper des abus. Mais hormis d’exiger le rapport détaillé sur leur mise en œuvre, le juge peut-il condamner les raisons qui entrainent inévitablement leurs usages abusifs ? Non.
Pour le Printemps de la psychiatrie, prévenir les isolements abusifs et stopper les pratiques de contention mécanique passe par un trépied de conditions indissociables :
1/ Des conceptions de soins centrées sur la personne en souffrance psychique, ses besoins et ses droits
2/ Des moyens humains et matériels hospitaliers et extrahospitaliers permettant un accueil rapide de proximité sur l’ensemble du territoire national
3/ L’Action de contre-pouvoir d’un tiers dans les situations litigieuses (JLD, avocat) et dans le contrôle des dérives (CGLPL, psychiatre tiers, associations de psychiatrisés, personnes de confiance, usagers et leurs familles).
Les trois socles de l’édifice de soins intensifs de qualité sont aujourd’hui ébranlés et les abus s’intensifient.
Nous alertons les parlementaires sur le fait que la seule introduction du Juge des libertés et de la détention ne suffit pas. Pour stopper les pratiques de contention et pour prévenir les dérives de l’isolement, il est indispensable de corriger les défauts de la psychiatrie française énumérés plus haut et prendre trois mesures politiques urgentes :
1/ enlever le garrot du financement de la psychiatrie, plus puissamment serré que pour d’autres disciplines médicales,
2/ favoriser l’enseignement des conceptions de soin adaptées et la formation à des pratiques non abusives, parallèlement à l’arrêt des formations à la « gestion de la violence » inadaptées,
3/ favoriser l’action du tiers, parmi d’autres mesures de « soin de l’institution psychiatrique » .
Le Printemps de la psychiatrie adresse aux parlementaires un appel au retrait de l’article 42 sur la contention et l’isolement, indument inscrit dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), et demande que les travaux parlementaires concernant la psychiatrie se fassent dans un cadre législatif approprié et après une vraie concertation.
le 21 novembre 2020, Printemps de la psychiatrie.

Situation sanitaire des lieux de privation de liberté : le CGLPL alerte les ministres de la justice, de la santé et de l’intérieur

Concernant les établissements de santé mentale, le CGLPL a rappelé au ministre de la santé que, si les règles d’organisation des hôpitaux ont pu être adaptées pour faire face aux obligations du confinement, la liberté d’aller et venir des patients ne saurait être entravée plus strictement que ne l’est celle de tout un chacun. Les contraintes liées à la crise sanitaire doivent rester sans conséquence sur les règles régissant les soins sans consentement. Les patients ne doivent pas subir de restrictions excessives de leurs échanges avec l’extérieur : les sorties dans les parcs des établissements et les visites des familles doivent rester possibles dans le respect des gestes barrières et les autorisations de sortie de courte durée ne peuvent être suspendues pour tous au seul motif d’un risque de contamination. Le CGLPL a par ailleurs demandé au ministre de la justice de garantir que les audiences foraines des juges des liberté et de la détention soient maintenues, le recours à la visioconférence et aux « audiences sur dossiers » n’étant pas de nature à garantir le respect des droits des patients.
Lire le communiqué: ICI.