Participation d’HumaPsy à la table ronde « Quand le micro devient politique »
(15 h 45 – 17 h 15)
Participation d’HumaPsy à la table ronde « Quand le micro devient politique »
(15 h 45 – 17 h 15)
Bienvenus aux lecteurs de Charlie sur notre blog,
Attention, une petite erreur de date s’est glissée, le 16 mars c’est le vernissage de l’exposition*(18h), le débat c’est le mercredi 23 mars.
Un lien pour tous les détails : Là !
Concernant la librairie Folies d’Encre de Saint-Denis, une deuxième date s’est ajoutée au programme, le samedi 19 : plusieurs adhérents d’HumaPsy y seront !
pour les détails : Folies d’encre
*Exposition: du 12 au 31 mars 2016, 122 bis rue du Barbâtre 51100 Reims
Des membres de l’association HUMAPSY (HuMain Impatients pour une Psychiatrie Humaniste) qui est née en 2011 seront les prochains invités d’Utopsy le lundi 15 février 2016 à 20h30 au 27 rue des Bluets (Métro Ménilmontant ou Père Lachaise, entrée libre et gratuite).
HumaPsy a participé à l’organisation de nombreux événements pour subvertir la place des associations « d’usagers » dans le champ psychiatrique: Mad Pride, collectif Encore Heureux… à la Fonderie au Mans, Semaine de la Folie Ordinaire à Reims, court métrage « De l’écoute pas que des gouttes » réalisé par Philippe Letty en 2015 visible sur le net: http://m.youtube.com/watch?v=TUdWodoBC1M
HumaPsy a également été partie prenante du week end de la folie ordinaire organisé par Utopsy au Bar restaurant le Lieu Dit en mars 2015.
Rencontre avec des étudiants en psycho à Paris 13, une fac ou on entend encore parler de psychothérapie institutionnelle.
Le vendredi 27, après la projection du film: »De l’écoute… et pas que des gouttes », des débats et des échanges riches et intéressants.
Avec la participation du gem de saint Denis.
Merci aux étudiants (es) pour leur accueil, à Benjamin.R pour son invitation.
Rencontre publique
Venu(e) d’ailleurs samedi 21 novembre 2015 de 9h-12h30 14h30-18h
Centre hospitalier de Montfavet
ARGUMENTS
Venu(e) d’ailleurs est l’étranger, l’étrangère, ou l’étrange étranger.
Venu(e) d’ailleurs semble être le fou, le poète, ou celui qui parle aux nuages
Venus d’une Autre Scène, sont les rêves
qui transportent l’énigme
et portent une parole
Ils ouvrent au désir
Simone Molina, pour Le Point de Capiton
16h- 17h avec des membres de « Humapsy »
Film documentaire De l’écoute, pas (que) des gouttes de Philippe Letty.
Il y a des gens, comme dit Fred, qui « ont voix au chapitre », qui se permettent de parler .., en leurs noms. Avec Matthieu ils ont écouté ce qu’ils disaient, et ce qu’ils écoutaient est à l’opposé de ce qu’ils vivent et de ce qu’ils avaient vécu. Alors ils ont créé HUMAPSY. « On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous » disait Lucien Bonnafé.
Programme complet: ICI
Renseignements et Inscriptions
lepointdecapiton84@gmail.com
Tel / répondeur uniquement : 0618915586
Mad pride 2015, pourquoi je vais y aller ?
Défiler dans Paris pour cette deuxième mad-pride pourquoi faire ?
En premier lieu pour que personne d’autre ne puisse parler en mon nom.
Ensuite parce que ce défilé est l’occasion de :
Dénoncer encore une fois la loi du 05/07/2011 relative aux soins sans consentement : elle a facilité l’entrée en hospitalisation contrainte avec le motif de « péril imminent » et permet d’étendre la contrainte à la sortie, sans limite de temps.
Dénoncer les abus en psychiatrie, comme la possibilité pour les psychiatres de se passer de mon consentement pour m’infliger des électrochocs à partir du moment ou « mes proches » auraient donné leur accord.
Dénoncer les internements abusifs.
Dénoncer le DSM* et son enseignement dans les universités : cela produit des bataillons de psychiatres prescripteurs de médicaments, incapables de comprendre l’intérêt d’entrer en relation avec les patients.
Dénoncer les manipulations des lobbies pharmaceutiques qui vont jusqu’à soutenir la création de fausses associations d’usagers, fournir des « kits éducatifs » dans les facultés, truquer les études sur la dangerosité des traitements …
Dénoncer l’augmentation du recours à l’isolement et aux contentions dans les hôpitaux, faute de personnels et de moyens et surtout par manque de formation : depuis les années 90 la disparition de la formation spécifique nous livre à des infirmiers qui ont peur des fous et se forment au self défense.
Dénoncer les dépistages précoces et l’extension des catégories diagnostiques qui produisent une psychiatrisation de masse, ainsi que des prescriptions abusives de médicaments.
Dénoncer le grand concept de santé mentale pour tous, dont l’ambition est de développer une médecine du cerveau qui maintienne les capacités productives de la population quelles que soient les conditions d’existence qui nous sont faites.
* Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Le manuel fait l’objet de nombreuses critiques selon lesquelles il n’est pas a-théorique, présente des classifications arbitraires tout en évacuant toute dimension causale et sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux
Source image; http://dailynews.mcmaster.ca/article/hamilton-mad-students-collective-breaking-through-stigmas-and-stereotypes/
Les nouvelles cartes d’adhérents sont prêtes !
La Réunion mensuelle est le 1er Jeudi de chaque mois à 14h dans les locaux du Gem La locomotive, à Reims.
adhésions/renseignements : humapsy@mailoo.org
Le mardi 03 mars le président d’Humapsy a été reçu au ministère, voila un compte-rendu de ce qu’il a déclaré :
HumaPsy : une association créée par des patients peu après le vote de la loi du 5 juillet 2011, à laquelle nous étions opposés.
Pourquoi?
– Nous avons pris conscience qu’on était très mal représenté par les associations existantes puisqu’elles ne s’étaient pas opposées au principe de la contrainte en ambulatoire, qui pourtant s’appuie sur la peur des malades et permet surtout de masquer les défaillances des équipes : abandon des patients à la sortie de l’hôpital, ou simplement incapacité à leur inspirer confiance, à créer une l’alliance thérapeutique. Notre crainte était et demeure que les jeunes générations de psychiatres trouvent normal de faire l’économie du travail de relation avec leur patients. (je précise pour éviter tout malentendu que nous n’avons jamais combattu les HDT ou HO).
– Nous ne comprenons pas non plus la stratégie de communication des associations d’usagers pour soit disant déstigmatiser les malades en disant que« ce sont des maladies comme les autres ». S’il est possible de mettre en avant des personnes diagnostiquées pour leur faire dire que les traitements leur ont suffit, et qu’ils n’ont au fond pas besoin d’autres soins… Nous savons que ce n’est pas le cas de tout le monde.
De plus, « comme par hasard », cette formule des « maladies comme les autres » est aussi le leitmotiv des labos, de l’Unafam, de Fondamental, qui veulent faire de la psychiatrie une médecine technique comme les autres, c’est-à-dire la ramener à une « neurologie » ce qui serait une catastrophe pour les personnes en souffrance psychique.
Car aujourd’hui on nous vante sans arrêt les progrès des neuro-sciences (qui n’ont toujours rien apporté comme nouvelles pistes thérapeutiques (à part vous implanter une stimulation profonde intra crânienne), on nous prédit depuis 15 ans qu’elles vont nous sauver, mais on ne voit rien venir. Lorsque les patients ne sont pas suffisamment améliorés par les traitements, aucune solution n’est apportée par la science, à part, toujours plus de médicaments ou bien l’enfermement ou tout simplement …l’abandon. On pourrait en revenir aux pavillons d’incurables.
Ces discours au nom de la science, ne servent qu’à désengager la psychiatrie du soin relationnel. Et on passe aux oubliettes tout un courant de pensée de la psychiatrie humaniste, désaliéniste, qui a nourri dans certains lieux des pratiques qui pourtant marchent … alors que d’autres renoncent à s’occuper de malades qui leur font peur.
Témoignage sur Reims : La continuité du soin, comme elle était prévue dans l’idée du secteur est un maillage entre les différents lieux de soin, l’hôpital, le cmp, les appartements thérapeutiques etc.
La continuité des soins est avant tout une continuité des personnes qui s’occupent des malades.
Le soin ne peut exister que s’il est accepté, autrement dit, il ne peut se faire que dans une relation de confiance, et si on veut que la confiance s’installe, il faut du temps. Le soin, ne peut exister sous la contrainte.
D’autre part, un lieu ne peut-être soignant que s’il est accueillant et vivant : au centre Artaud, (accueil de jour), un soin particulier est accordé à la vie quotidienne, tout comme à l’intérieur de l’hôpital (certains patient vivent dans un monde dépeuplé et morbide et la moindre des chose est de ne pas les conforter dans cette souffrance en leur disant qu’on les attache pour leur bien). L’instrument du club thérapeutique (présents en intra et extra) est un moyen simple de faire circuler la parole, de ne pas faire du clivage soignant/patient, un clivage hiérarchique, en effet il ne faut pas que les soignants tirent de leur statut un sentiment de pouvoir et de domination. (ce qui malheureusement est souvent le cas) et la remise à plat des relations dans l’espace du club permet d’éviter que les uns s’enferment dans leur hypothétique supériorité et les autres dans la peur et la soumission.
Cet assemblage rare dans le service public, qui subit les mêmes contraintes budgétaires que les autres services, est pourtant très économique au regard des coûts pour la société de la maladie mentale : des hospitalisations de force évitées, des malades suivis et non pas laissés à la rue, ni en prison. Pour information, une journée d’hospitalisation, coûte à la sécurité sociale, l’équivalent d’un mois d’AAH.
La psychiatrie publique en France est dans sa grande majorité de mauvaise qualité, c’est simple, elle fait de plus en plus peur ! Nous souhaitons que d’autres patients puissent bénéficier de soins tels que nous les recevons, (ce service reçoit de nombreuses demandes hors secteur qu’il ne peut accepter, des gens déménagent afin d’y être suivis). Il est crucial que la la psychiatrie continue d’articuler les deux dimensions du soin : le traitement et la relation soignante, car les patients les plus en difficulté ont affaire à la psychiatrie publique, et perdront toute chance de voir leur état s’améliorer si elle se borne à les « traiter » sans les rencontrer, les comprendre, les accompagner.